mardi 26 novembre 2013

dimanche 24 novembre 2013

La grimace de Dieu


Le problème avec les trois religions monothéistes c'est que chacune d'elle croit avoir le Dieu unique. Il n'y aurait donc pas un seul Dieu mais au moins trois. Ou alors le Dieu unique dans sa grand bonté se partage comme un gâteau en trois morceaux.
J'ai donc essayé de modeler, en terre, l'unique visage de Dieu qui accueille les trois religions monothéistes.  Je me suis forcée à lui faire une belle tête souriante ornée des trois symboles : l'étoile, la croix et le croissant de lune. Ce visage accommodant aurait pu exprimer : "Ils sont tous mes fidèles, parfois ils s'entre-tuent, même en mon nom, mais ils sont limités et ne savent pas ce qu'ils font. L'important c'est qu'ils s'améliorent !".
Je vidais l'intérieur de la sculpture en terre afin de la rendre plus légère pour la cuisson et soudain la tête, peut-être fatiguée de sourire, m'échappa des mains ! Elle gisait là au milieu des poussières, aplatie comme un masque tragique. Le sourire que je lui avais mis  s'était transformé en grimace et ses yeux n'en pouvaient plus de pleurer... Je l'ai soigneusement ramassée, nettoyée, fait sécher puis mise au four. Voilà photographiée la tête de Dieu sans doute désespéré d'avoir crée l'être humain...
Mais après tout ce n'est peut-être pas Dieu qui créa l'homme à son image mais l'homme qui crée Dieu à la sienne.... 

vendredi 1 novembre 2013

Le souvenir des morts à l'île de la Réunion




Parfois les tombes parlent aux promeneurs silencieux. A l'île de la Réunion (bien nommée) les tombes sont particulièrement bavardes. Lors de mon retour de cette île merveilleuse j'ai modelé trois petites tombes d'après mes souvenirs. Celle de gauche est celle d'un prêtre qui semble avoir été fort aimé puis- qu'il est toujours fleuri. La tombe à droite est celle d'un pirate. Le dénommé Labuse tenait à être protégé par son canon jusque dans son dernier navire. La nuit les marins lui apportent du Rhum et trinquent avec lui.
La tombe la plus émouvante est celle des âmes oubliées. Celle des esclaves sans nom, jetés à la fosse commune. Leur descendants y font des sacrifices et souvent accrochent à la croix des petits chiffons de considération. Elle leur a tant manqué.